Quebrada de las Conchas
Salut a tous! Desole pour ce long silence mais etant dans les tous derniers jours de ce beau voyage j en profite a fond jusqu au bout d ou mon absence sur le blog. Mais rassurez vous je vous reserve encore quelques jolies pages pour rever d ici la fin. Celle qui suit n est d ailleurs pas une des plus mauvaises.
Alors que nous sommes sur le depart pour une randonee de 50 km en velo la place principale de Cafayate s est remplie de belles anciennes; c est que l Automobile club d Argentine, tres actif, fait passer son rallye annuel par la petite ville.
Premier arret et premier eblouissement a la Garganta del Diablo, immense amphiteatre de roc rouge.
C est a travers ces parois etroites que l on penetre dans la gorge du diable.
J entreprends l ascension du palais du demon, bientot rejoint par une grimpeuse allemande.
Meme en haut la sensation de puissance des epaisses parois cuivrees qui nous cernent est impressionnante.
Nous poursuivons notre balade vers notre deuxieme arret...
...el Amfiteatro, un canyon cerné d immenses murailles striees.
Deux troubadours assurent la représentation. LA musique se fait plus andine qu ailleurs en Argentine; nous sommes dans le Nord Ouest et l influence bolivienne s en ressent.
Les paysages se succedent, tous plus beaux les uns que les autres, nous obligeant a nous arreter tous les 500 metres pour nous repaitre de toutes ces splendeurs, les savourer, les digérer, les ressasser dans leurs moindres recoins.
A l occasion d un arret, rencontre avec un phasme tout a fait a l aise sur cette pancarte de bois.
En haut: ne dirait-on pas un pèlerin en prière face à la montagne?
La quebrada semble inépuisable dans ses nuances de rouge, comme si le Grand peintre avait choisi cet endroit pour y déposer toute sa palette d' ocres, de vermillions et de cuivres.
En plus de ses teintes surnaturelles, l immense massif se pare de milliers de sculptures, commes des cathédrales taillées sur son dos.
Il m' a été difficile de faire une sélection parmi les centaines de clichés pris ce jour-là tant la richesse et la diversité du lieu dépasse l' entendement.
L'érosion, celle-là même qui a créé ces tours de dentelles a aussi creusé ce lit dans lequel se sont lovées les eaux de ce fleuve calme, à peine troublées par une brise légère.
En face de nous se dresse el Castillo dont les remparts et les tours se détachent de la masse informe du massif. Nous traversons à gué le rubqn d' argent du fleuve pour partir à l'assaut du fort.
J'aime profondément cette sensation d'être petit face à la grandeur du monde. Loin de me donner un sentiment de vulnérabilité ou de finitude elle me donne celle de liberté. En parcourant le monde, je me mêle à lui, j'y prends corps et son immensité se prolonge en moi, m'accordant pour un moment une part d'infini que l' Homme ne possède pas mais qu'il sait contempler.
N'y a-t-il nulle princesse à délivrer, cachée dans ces hautes tours?
sdf