Région de Salta- Salinas Grandes
Apres les merveilles de Cafayate nous montons encore un peu plus haut au nord; j ai en effet rencontrés deux compagnons de route avec qui nous avons décidé de continuer ensemble.
Les patios argentins regorgent de ces plantes orangées dont j ignore le nom.
En bas: on pourrait se croire en France; l Argentine est le refuge de vieilles 504 et autres et R9. Il y en a partout!
Alors que nous sommes partis de Salta où la végétation est encore très verte, celle-ci fait lentement place à une vallée semi-aride.
Bientot nous arrivons dans une forêt de cactus. En haut voici Ludovic qui pose afin de vous montrer l'échelle des tailles. Certains cactés font plus de 6 mètres de haut!
Ces dents sculptées dans le roc me font penser à une carrière de menhirs pas vrai Obélix?
C est incroyable que ces tours de pierre et ces remparts minérales ne soient dues qu'au seul travail de l'eau et du vent.
La route est magnifiquement flanquée de quebradas sur toute sa longueur rectiligne.
En bas: nous arrivons à San Antonio de Los Cobres pour le déjeuner.
Je vous présente Ludo et Aurianne, jeunes mariés de Lambesc! Des voisins quoi! Ils sont ici en pleine dégustation d empanadas, ces délicieux beignets frits ou au four fourrés de viande, légumes, poulet ou autre. Celles-ci sont délicieuses!
J'aime beaucoup cette photo parce que sans voir le visage de cette petite fille, on peut imaginer son expression d enfant fascinée par ses héros animés.
L'après-midi est plutôt sportif, avec plusieurs heures d'interminable piste chaotique et cahoteuse, sous le regard indifférent des ânes placides.
Au loin sur la gauche, alors que le jour baisse et se couvre de boursouflures cotonneuses, une petite armée de croisées stationne pour l'éternité sur son promontoire, contemplant le ciel. Ce petit village d'âmes reposées s'est établi là, dans ce coin reculé, loin des hommes et près de Dieu.
Bientôt comme lq lumière au bout d'un tunnel sans murs, le désert de sel vient déchirer la plaine obscure de son horizon immaculé.
Sur cette banquise en damiers qui me rappelle Uyuni en Bolivie, quelques percées parfois à travers l'épaisse croûte d' or blanc. Pareils à des champs immenses, les salines semblent dérouler leurs allées jusqu'au bout de la terre.
Les petite buttes de sel ramassé sont le seul relief de ce lac de lumière, comme un écho aux montagnes plus lointaines qui ferment ce sanctuaire.
J aime beaucoup cette photo où rien ne vient compromettre la régularité parfaite de la surface du marais; au fond ses limites courbées le font paraître un grand disque d'hostie posé dans son calice de pierre.
De cet endroit une colonne de nuages semble descendre tout droit sur la terre alors qu'elle s'enfonce en réalité dans l'horizon. L immensité du lieu fait perdre les notions de perspectives.
Dans un coin, un lama de sel veille sur l' entrée de la route.
Tandis que nous goûtons une fois de plus à une part d'infini terrestre, le ciel lui fait écho en nous offrant une gloire extraordinaire, projetant ses spectres de lumière sur la plaine.
En haut: cette petite statue prend une dimension qu'elle n'aurait sans doute pas si elle n'avait ce vaste écrin qui la met en valeur.
Nous repartons vers de nouvelles aventures en emportant un bout de ciel dans notre rétroviseur.