Puebla
Mes amis c est avec de mauvaises nouvelles que je reviens pour ce qui risque d etre l avant dernier post avant un arret provisoire ou definitif de ce blog. En effet je me trouve actuellement pres de la frontiere peruvienne en Equateur et je me suis fait voler ce matin mon appareil-photo. Je ne sais pas comment cela a pu arriver mais j ai ma petit idee sur la question. J ai en effet voyage par bus de Lima a la frontiere. Il est possible mais peu probable que l on m ait vole a cette occasion; en effet meme si j ai dormi mon sac est reste entre mes jambes durant tout le voyage qui a dure...20 heures avec une pause diner d une demi heure ! Je vous laisse imaginer mon etat en arrivant un epu avant la frontiere ou un taxi m a propose de m emmener de l autre cote comme cela se fait. Nous avons eu trois arrets; l emigration au Perou, l immigration en Equateur plus un poste de police. Meme si cela ne m arrive jamais il est possible que rompu par la fatigue, je me sois separe de mon sac quelques minutes pendant un de ces trois controles et que mes larrons aient profite de cette inattention pour commettre leur larcin. Mais je n ai pas dit mon dernier mot. Je sais ou trouver mes deux fripons et meme si je n ai aucune preuve les accusant, je vais tenter des demain un coup de bluff en retournant les voir. Je vous tiens au courant au plus vite de l issue de cette peregrination. En attendant je vous laisse a la lecture des deux derniers posts du Mexique.
Ne me demandez pas pourquoi j aime cette photo je ne saurais vous le dire. Peut-etre est-ce son flou, le fait que l on ne distingue que cet eclat de vitre et cette lumiere qui semble solaire, aveuglante, comme un contraste entre la destruction, l enfermement, la souffrance et derriere cette bariere de verre que l on voudrait briser, la lumiere liberatrice, l espoir, une renaissance. A moins que je ne parte completement en vrille et qu en fait vous vous trouviez en face d une photo ratee.
Alors que j ai failli ne pas m y arreter, Puebla se revela etre une cite a la hauteru des precedentes. Comme chez ses consoeurs, il suffit sumplement de se laisser flaner dans ses rues pour saisir toute la beaute eclatante de son coeur historique.
L interieur lumineux de cette eglise est a la hauteur de sa facade.
En haut: le centre recele des tresors de facades couvertes de mosaiques raffinees de carreaux en tapis.
En bas: une reinterpretation tres reussie des Demoiselles d Avignon trouvee dans un petit musee.
En haut: ce coin d immeuble tres eiffelien vous rappelle quelque chose? C est parce que l immeuble en question a ete realise par un cabinet parisien au XIX eme dans le plus pur style art nouveau.
En bas: certaines facades poussent le raffinement jusqu a se parer de fresques colorees qui contrastent avec les encadrures et les parapets des immeubles.
L hotel de ville en habit de fetes trone sur la grand place qui n est pas en reste.
D autres facades pastels viennent rechauffer le pave gris, faisant la nique a la tres serieuse cathedrale en face.
La gigantesque cathedrale impressionne par ses dimensions exterieures tres imposantes...
...mais egalement par son interieur ou l on se perd dans une foret de colonnades, veritable dedale de marbre et d or magnifiquement restaure.
Inutile de vous dire que cette merveille, comme tout le centre historique, est classe au patrimoine mondial de l UNESCO comme les trois quarts des sites et des villes que j aurais visite au Mexique. Ils auraient mieux fait de classer tout le pays d un coup ils auraient gagne du temps!
Plus je decouvre ces rues bariolees plus il me semble que contrairement a l architecture europeenne (exception faite du Portugal, de la Russie si tant est que celle-ci soit europeenne et bien sur de l Espagne), l architecture coloniale espagnole ose beaucoup plus la couleur; elle n a pas peur de sortir d un conventionnalisme quelque peu ennuyeux ou l accent est mis sur les formes plutot que sur la matiere qui disparait bien souvent dans la couleur de la pierre brute qui elle-meme n a pour autre fantaisie que celle d un marbre vert ou rose pour apporter une petite touche contrastee a l ensemble. Ici on n a pas peur d etre voyant sans etre tape-a-l oeil. Les chromas se marient harmonieusement et sans fausse pudeur, les rouges vermillonnent, les jaunes se dorent et les oranges murissent. Il en resulte un urbanisme qui apparait beaucoup plus vivant et lumineux qye nos immeubles grisonnants.
En bas, au detour d une rue je surprends un imprimeur qui travaille a l ancienne avec une vieille machine a bielles.
Voici la nef principale de l eglise San Domingo dont l autel principal illustre le syncretisme indigeno-catholique dont nous avons deja parle: un monotheisme matine d une ribambelle de saint-patrons a ainsi succede avec douceur a un polytheisme affirme.
Pour finir voici sans doute le joyau de la ville: la Capilla del Rosario qu habrite l eglise San Domingo est entierement recouverte d or et pourvue d un travail de scuplture qui s apparente a de l orfevrerie. Meme si l on aime pas le baroque on ne peux que rester pantois devant autant de sophistication, de richesse et de finesse d execution.